Culture

« 9 mois ferme » en salle demain : confidences d’Albert Dupontel

Albert Dupontel était au Pathé Orléans place de Loire fin septembre pour la promotion de « 9 mois ferme ». Auteur, réalisateur et comédien du film, c’est devant une salle comble que l’artiste a fait la promotion de son œuvre.

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 « Comédie dramatique » ou « Drame comique » ? Difficile de se prononcer mais pour les spectateurs, nul doute, ils ont été conquis.
Très proche de son public, Albert Dupontel aime être à l’écoute des différents propos émis et des différentes réactions. Il aime particulièrement se glisser incognito dans les salles de projection une fois le film démarré et se nourrit des différentes attitudes.
Sensible, brillant et passionné, Albert Dupontel est contre les étiquettes y compris celle qui pourrait décrire son univers. Alors à la question comment décrire son univers, nous dirons tout simplement que c’est le sien. Un univers de « microcosme névrotique » dont c’est le seul à en avoir les clés ( voir vidéo ).

Dupontel face aux orléanais ( cliquez sur le lien ) : http://youtu.be/E1IxFTxvGmw

Bande annonce du film ( cliquez sur le lien : http://youtu.be/nDfsht1n4ns

Synopsis du film :
Ariane Felder ( Sandrine Kiberlain ) est enceinte. C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie.
Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob ( Albert Dupontel), un criminel poursuivi pour une atroce agression !
Ariane qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend.

Notre avis :
Délicieusement trash et burlesque, cette cinquième réalisation de Dupontel brille par sa tendresse espiègle et son humour ravageur. Dupontel pose son regard sur la société. Ici, c’est la justice qui prend cher. Ca va saigner.
Avec une délicatesse de touche inattendue, une palette de focales subtiles et une panoplie de seconds rôles abonnés à son cinéma, Dupontel s’apprête à élargir un public qu’il va, certes, faire pleurer de rire mais peut être faire pleurer tout court.

Confidences de Sandrine Kiberlain :

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Connaissiez vous l’univers judiciaire ?
Sandrine Kiberlain : Non pas tant que çà. J’aimais bien imaginer la juge, avec tout ce qu’elle avait de personnel. On a beaucoup parlé avec Albert. On a eu un juge sur le film, Me Bernard-Requin, qui m’a parlé un peu de on travail, de sa vie.
Albert me nourrissait, il me parlait d’aberrations judiciaires, de choses qui l’obsédaient.
Albert c’est un peu Robin des Bois dans la vie : il veut toujours être juste et défendre les opprimés, défendre ceux qui sont coupables à tort.
J’aimais bien écouter Albert. Quand on travaille avec lui, il faut se laisser aller dans son monde.

Le monde d’Albert Dupontel vous le connaissiez ?
S.K: Oui j’avais vu ses films. Je trouvais ce projet formidable. Je pense qu’Albert est très pudique, comme j’ai rarement vu quelqu’un l’être. Il s’est démené pour parler de lui dans son film pour qu’on puisse s’y retrouver dans ce qu’il a aussi d’émouvant, aller vers plus de tendresse.
Il a une vision particulière qui est très personnelle. Il faut accepter son monde. J’étais souvent cadrée par en dessous, parfois avec un gros ventre en premier plan et mon visage…Pas à mon avantage. Pourtant je me trouve bien filmée.

Est ce difficile pour vous de tourner avec comme partenaire votre metteur en scène ?
S.K:Çà change beaucoup de choses. J’appréhendais plus pour Albert que pour moi en fait.
A un moment j’ai réalisé : « Ah mais c’est vrai qu’Albert joue dans le film ».
C’est arrivé quand on s’est retrouvés aux costumes, au Palais de justice, où on n’avait pas de loges personnelles. On se changeait tous en même temps, et je vois Albert, qui nous dirigeait deux minutes avant dans les escaliers, se changer à côté de moi dans les rideaux, enfiler son costume et mettre sa boucle d’oreille de brigand. D’un coup je le regarde et je me dis: »Ah mince, mais c’est vrai, comment il va faire maintenant ? ».
Avec Albert, on peut discuter. Je pouvais me permettre de lui dire: « mais là tu ne trouves pas qu’il est un peu trop 1er degré? », « et là tu ne crois pas que…? ». Il se remet en question, il n’a pas non plus de problèmes d’égo.

C’est impressionnant de tourner dans un Palais de Justice?
S.K:Les costumes, le décor, pour jouer une juge, çà t’aide. Quand tu es acteur, çà fait 50% du boulot. Dans les grands escaliers du Palais de Justic, tu te sens inspiré, légitime.
Çà t’apporte quelque chose, le lieu est tellement symbolique : tu es plongé dans sa réalité et tu ne peux pas y être hermétique, tu composes avec çà et çà t’aide. C’est très impressionnant. Notamment la plaidoirie, dans la grande salle du Palais : la salle est remplie comme çà doit être le cas en temps normal, et là tu es véritablement dans la situation, çà donne un vrai plus aux acteurs.


( Photos de notre reporter Adrien Richard )

 

 

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