Musiques

Interview Rod Anton en concert à Saint Jean de la Ruelle le 11 février 2017

Bonjour Rod Anton,
Nous avons la chance de te revoir en concert dans l’agglo orléanaise. De ton côté, quel effet cela te fait de revenir chez toi, à Orléans, pour ce concert ? C’est là que tout a commencé non ?

Ça me fait très plaisir de revenir à Orléans pour ce concert. C’est effectivement l’endroit où j’ai fait mes études et où j’ai vécu pendant quelques années. C’est là que j’ai commencé à jouer dans des petits groupes. On répétait au foyer Horizon à la Source avec des mecs du quartier. Ensuite j’ai rencontré les Sound Systems locaux dont Smile Jamaica, Positive Irie et plus tard Guiding Star. C’est avec eux que j’ai vraiment développé mon style vocal. Poser ma voix sur des versions instrumentales jamaïcaines à la fin des émissions du Ride On sur Radio Campus Orléans a été une bonne école pour moi.


Ce concert se fera d’ailleurs sous forme de Sound-System comme à tes débuts. J’imagine que le plaisir et les sensations sont différents qu’avec des musiciens ?

C’est effectivement un exercice différent. Je me suis habitué au son live et à la complicité avec mes musiciens sur scène. Me produire seul en Sound System, avec pour seul acolyte le selecta (DJ) qui passe les versions instrumentales derrière moi est donc quelque chose de totalement différent. Mais ce n’est pas nouveau et ça me rappelle mes débuts donc c’est plutôt sympa. En plus, là le selecta sera Jacob (Guiding Star), un vieil ami qui était avec moi lors de mon premier voyage en Jamaïque donc ça va être cool ! Et puis, du coup sous ce format la proximité avec le public est très agréable. Je suis vraiment seul face à eux, ce qui crée une atmosphère un peu plus intimiste, ça permet également une grande complicité avec les spectateurs.

 

Ton prochain album UBATUBA sort en mai 2017. Un teaser est déjà visible sur les réseaux sociaux. On te connaît engagé dans certains domaines, comme l’écologie ou l’éveil de la conscience, notamment au travers de ton album précédent Wevolution. Cet album est-il dans le même esprit ?

L’écologie et l’éveil de notre conscience collective par rapport aux problèmes environnementaux, la dénonciation de la corruption des dirigeants de ce monde sont des sujets qui me tiennent à cœur, donc mes textes le reflètent toujours un peu, certains évidemment plus que d’autres. Mais ce nouvel album est en quelque sorte une ode à l’amour : l’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de la nature qui nous entoure, quitte à être dans le cliché Reggae / Hippie. Il a également un son plus moderne avec des sonorités 80s et des morceaux avec des tempi qui appellent plus à la danse.


Tu continues ta collaboration avec les Ligerians. L’album a-t-il été fait avec la contribution de tous comme pour les autres albums ?

Oui je continue de travailler avec The Ligerians pour le live mais en studio sur cet album, c’est Gabriel Bouillon (guitariste des Ligerians) qui a composé la musique et produit l’album sur son label Soul Nurse Records. Il a joué et enregistré tous les instruments à l’exception de la batterie et des tambours traditionnels jamaïcains nyahbingi qu’il a fait rejouer respectivement par François Lattouf et Bongo Ben (The Ligerians). L’album est signé en licence chez un jeune label de Clermont qui s’appelle Flower Coast avec lequel nous sommes très contents de travailler.


Va-t-on découvrir des morceaux avec des guests avec lesquels tu as déjà collaboré tels que Max Romeo, Midnite, The Congos ou d’autres ? 
 

Il y aura à nouveau des guests sur cet album car ma musique est faite de voyages et de rencontres, notamment musicales.  Mais ce ne sera ni Max Romeo, ni Midnite. Il faut savoir se renouveler.


Comment expliques-tu toutes ces combinaisons en Dubplate avec des grands noms de la scène reggae internationale (Alborosie, U-Roy…) ? Quel est ton « petit plus » pour attirer autant d’artistes à poser sur ta musique ?

Je dois remercier mes amis de Positive Irie pour ça. C’est eux qui m’ont permis de pouvoir enregistrer les premières combinaisons avec ces grands noms de la musique jamaicaine. Je n’étais qu’un petit débutant à l’époque et ils m’ont fait confiance. Je leur en suis très très reconnaissant. Pour ce qui est des featuring sur mes albums, ce sont les voyages en Jamaïque et les rencontres que j’y ai faites qui m’ont permis de me connecter avec ces légendes du Reggae et les intéresser à ma musique…Je ne pense pas qu’il y ait un « petit plus » , mais seulement de la musique et de la sincérité…

Je connais la signification de ton nom de scène … mais tes fans la connaissent-elle ?

Peut-être pas, en effet. Rod et Anton sont les diminutifs des prénoms de mes deux grand-pères Rodrigo et Antonio. C’est un hommage que je leur rends. J’ai la chance de les avoir encore tous les deux avec moi aujourd’hui, leur rendre cet hommage de leur vivant est donc un sentiment très agréable.


Si tu as choisi de ne pas chanter en français, il t’arrive de chanter dans une autre langue. Tu peux en dire un peu plus pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Je suis issu d’une famille d’immigrés portugais. Ma langue maternelle est donc le portugais. Outre l’anglais qui est la langue du Reggae et la langue la plus comprise internationalement, il m’arrive donc également de chanter en portugais car j’aime les sonorités de cette langue et c’est encore une fois un moyen de rendre hommage à mes origines. Sur ce nouvel album il y a d’ailleurs un peu plus de portugais qu’habituellement.


Enfin, peux-tu nous communiquer les dates et lieux des prochains concerts programmés ?

L’album sort le 26 Mai prochain. Nous sommes donc en plein booking de la tournée et les premières dates tombent. Que les lecteurs de cet article qui travaillent dans le milieu n’hésitent pas à contacter notre tourneur via notre site s’ils sont intéressés par un concert. En attendant, vous pouvez d’ores et déjà nous retrouver sur la route sur ces dates :
18/07 – Les Mardis de l’été – ISSOUDUN (36)
24/08 – Les Jeudis du Pressoir – BILLOM (63)
25/08 – Le Kazkabar – JOYEUSE (07)
01/09 – Traquenard Festival – TIGY (45)


Que signifie le nom « Ubatuba » ?

Ubatuba est le nom d’une ville de la côte Sud-Est du Brésil, située entre terre et mer, bourgade mystique aux eaux turquoises et aux plages sublimes, à la nature luxuriante avec ses mille cascades. C’est un endroit que j’ai découvert lors de mes voyages, l’exemple même de ce qui doit être préservé, de cette beauté que nous devons laisser à nos enfants…

 Merci Rod Anton J

 Merci à Toi ! Merci du soutien et à bientôt !

INTERVIEW VANESSA MARTINS

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