C’est officiel. Ce ne sera ni une annexe de la gare routière ni un quartier résidentiel mais bel et un bien une discothèque. Les riverains, qui se réjouissaient de la fermeture à la fin de l’année de la maison d’arrêt, sont furieux. Selon eux, le bruit des parloirs sauvages laissera la place aux décibels de la boite de nuit.
La destruction totale de la structure dépassant plusieurs millions, c’est donc la solution de la discothèque qui a été privilégiée par le conseil général. En effet, une simple modification des lieux est nécessaire. Les coûts de la métamorphose ne devraient pas dépasser 4 millions d’euros. La fermeture de l’établissement pénitencier est annoncée pour octobre 2014. A la suite de cela, six mois de travaux devraient être suffisants pour modifier la structure.
Tenez vous bien, la boite de nuit pourra accueillir 4500 personnes et sera répartie sur trois étages. Six ambiances de salles différentes sont planifiées, deux par étage. Avec plus de 2000 mètres carré de surface dansante, elle représentera la première discothèque de la région, la quatrième de France. Le parking est prévu à l’emplacement du terrain de pétanque.
Charles Léonce, un des actionnaires du projet, nous explique : « c’est un projet démentiel qui me tenait à cœur. Je suis vraiment heureux qu’il puisse se réaliser. Jusqu’à présent, ce sont les orléanais qui montaient à Paris pour s’amuser. Ce sera l’inverse à partir de 2015. Notre complexe, qui contiendra d’ailleurs une partie casino, sera incontournable à 300 kilomètres à la ronde.».
Mais les riverains ne partagent pas le même enthousiasme que Charles Léonce. Bernadette Beauvoit nous explique son point de vue : « Cela fait 38 ans que je supporte les parloirs sauvages. Le pire, c’est à partir de 22 heures. Ils parlent très forts, ils hurlent !! De plus, les prisonniers mettent parfois leur musique à fond aux fenêtres. Je me réjouissais de la fermeture. Je suis très déçue de ce nouveau projet. Je pense que je vais déménager ».
Une capacité de 4500 personnes, un casino, six ambiances différentes ( Rn’B, House, Techno, année 80, rétro, Reggaeton ). Nul doute, le centre ville d’Orléans va s’en retrouver légèrement changé.
( Nous espérons que vous l’aurez compris, cet article a été rédigé le 1 avril )