Biopic réalisé par Lee Daniels avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Mariah Carey, Jane Fonda, John Cusack, Cuba Gooding.
C’est à partir d’entretiens réalisés par le journaliste Will Haygood du Washington Post que le scénariste Danny Strong a écrit l’histoire.
A l’approche de l’élection de « Barack Obama » à la présidence, Haygood avait recherché un afro-américain ayant travaillé à la Maison Blanche pour témoigner de la période des mouvements du droit civique aux Etats-Unis.
Il est tombé sur Eugene Allen, majordome de huit présidents entre les années 50 et 80, qui a servi de base au personnage de Cecil Gaines.
La production du film a également été mouvementée. Alors qu’elle en était encore à ses débuts, la productrice principale, Laura Ziskin succomba de son cancer laissant le réalisateur Lee Daniels seul.
Cependant, avant de partir, la productrice avait parlé du projet à deux fondateurs d’une chaîne de télé afro-américaine. Le projet s’est relancé et la nouvelle équipe a décidé de démarcher de nombreux producteurs indépendants, si bien que des investisseurs externes à l’industrie du cinéma ont décidé de financer le film, tel un miliardaire ukrainien ou l’ancien joueur de la NBA, Michael Finley.
Résumé :
Le jeune Cecil Gaines, en quête d’un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste.
Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C’est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale.
À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d’une existence confortable grâce au poste de Cecil.
Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s’éloigne de lui et les disputes avec l’un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes.
À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l’évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l’assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des « Black Panthers », de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l’intérieur, mais aussi en père de famille.
Notre avis :
La force de ce film tient avant tout à ses 2 acteurs principaux ! Le couple que forme Forrest Whitaker et Ophra Winfrey est tout simplement magistrale. On est bluffé par la discrétion de Forrest Whitaker qui est censé être « invisible » dans son rôle mais qui signe sa présence d’une manière extraordinaire et par le jeu de Ophra Winfrey en femme aimante et alcoolo.
Forrest Whitaker montre une nouvelle fois qu’il est un immense acteur, on ne serra pas étonné de le retrouver en bonne position pour l’Oscar !
Cette histoire magnifique sert avant tout de toile de fond pour couvrir les plus forts moments de l’histoire américaine et de la ségrégation raciale. Et c’est là que le film tient toutes ses promesses.
A travers le conflit entre un père et un fils, on traverse 50 ans d’histoire tragique des USA.
16/20