La Nasa vient de révéler qu’elle a découvert une planète nommée Kepler-186f. Cette découverte s’inscrit dans une histoire qui a maintenant presque 20 ans, la première découverte d’une planète extra solaire datant de 1995. Aujourd’hui, on connait environ 3000 planètes en dehors de notre système solaire.
On sait d’un point de vue statistique qu’il y a 1000 milliards de planètes juste dans notre chère voie lactée. La découverte de Kepler-186f implique une fois de plus qu’il y a énormément de Monde comparable à la planète Terre dans l’Univers.
Elle se situe à 490 années-lumière du Soleil, sachant qu’une année-lumière correspond à environ 9460 milliards de kilomètres de distance. Une bagatelle. La Nasa a indiqué cette semaine par ailleurs qu’elle est en orbite autour d’un astre en compagnie de cinq autres planètes, de taille relativement similaire, mais qui sont trop proches de l’étoile pour être « habitables ».
Mais attention. Ce qui devient insupportable pour les gens qui observent ce milieu et même pour certains astronomes, c’est la communication excessive autour de ces découvertes. Une spéculation grandissante. Kepler-186f en est le parfait exemple. Que sait-on vraiment de cette nouvelle exoplanète ?
Il est peut être bon de rappeler qu’observer directement ces astres en les photographiant est impossible. Les planètes sont des millions de fois moins lumineuses que leur étoile. La grande majorité des planètes extrasolaires connues sont détectées indirectement. Ce ne sont pas les planètes elles-mêmes qui sont observées mais leur étoile. Une planète qui tourne autour d’une étoile la tire par sa gravité, alternativement d’un côté puis de l’autre, provoquant une oscillation de son mouvement. Plus la planète est massive, plus elle tire sur l’étoile.
Dans le cas de Kepler-186f, c’est un peu différent. Elle provoque des éclipses de l’étoile autour de laquelle elle tourne et donc régulièrement la lumière de l’étoile s’affaiblit d’un tout petit pourcentage. On ne connait donc qu’une courbe de lumière de notre nouvelle venue. On sait juste qu’elle est un peu plus grande que la Terre ( entre 14000 et 15000 kms de diamètre ) et que son étoile est légèrement plus petite que le Soleil. Il s’agit d’une naine rouge ( 3 formes d’étoiles : les bleues, les jaunes et rouges ). On sait également qu’elle se trouve dans la constellation du cygne, constellation que l’on voit dans le triangle d’été que vous apercevrez bientôt dans le ciel du soir .
Pour finir, la notion de zone habitable est vraiment à l’heure actuelle à prendre avec beaucoup de scepticisme. C’est une zone où l’eau est sensée demeurer à l’état liquide et qui est entourée d’une atmosphère suffisamment dense pour maintenir cette eau à une pression suffisante. On est très loin de cette certitude pour Kepler-186f.
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