Depuis la nuit des temps, les hommes scrutent le ciel. Ils s’interrogent, dramatisent, poétisent. La vie extraterrestre existe t’elle ? Quelque soit la réponse, elle est bouleversante. Si nous sommes seuls, l’Homme a la tache immense voire insurmontable de devoir protéger toutes existences de vie. Si nous ne sommes pas seuls et qu’il existe une multitude d’ « exoplanètes » où des êtres vivants prolifèrent, un déferlement de questions se poserait à nous. Pouvons-nous communiquer avec eux ? Représentent-ils un danger ? Comment sont-ils apparus ?
Jusqu’en 1991, seules neuf planètes étaient connues : celles du système solaire. Avec quelque cent milliards de galaxies contenant chacune quelque cent milliards de soleils, il semblait impensable pour la majorité des scientifiques que notre soleil soit la seule étoile dans l’Univers à être accompagnée d’un cortège planétaire.
Les recherches se sont donc multipliées et chaque mois, une « exoplanète » est découverte. Ainsi, des planètes ressemblants à notre bonne vieille terre ont été mises à jour. La vie s’y développe peut être.
Il est peut être bon de rappeler qu’observer directement ces astres en les photographiant est impossible. Les planètes étant très rapprochées de l’étoile et très peu lumineuses, elles sont des millions de fois moins lumineuses. Imaginez une voiture en plein phare arrivant vers vous et son conducteur allumant un briquet . Aucune chance d’apercevoir la flamme, vous serez ébloui par le véhicule.
La grande majorité des planètes extrasolaires connues ont été détectées indirectement. Ce ne sont pas les planètes elles-mêmes qui sont observées mais leur étoile. Une planète qui tourne autour d’une étoile la tire par sa gravité, alternativement d’un côté puis de l’autre, provoquant une oscillation de son mouvement. Plus la planète est massive, plus elle tire sur l’étoile.
En l’état actuel de nos connaissances, nous représentons la seule forme de vie connue dans le système solaire. Les quatre planètes gazeuses géantes ne peuvent héberger la vie, puisqu’elles sont dépourvues de surface solide. Parmi les quatre planètes telluriques ( Tellus du latin « roche » : Mercure, Vénus, Terre, Mars ), seule la Terre est grosse d’une vie. Mercure est dépourvue d’une atmosphère donc les écarts de température sont impressionnants avec 400°C le jour et – 170°C, Vénus est composée de 96% de gaz carbonique avec une température ambiante de 460°C. Seule Mars restait jusqu’à aujourd’hui le lieu de tous les espoirs.
Mais n’oublions pas les satellites des planètes. Les chercheurs de la NASA ont annoncé jeudi 03 avril que des microbes d’origine extraterrestre pourraient être également découverts dans un océan caché d’une lune de Saturne, Encelade. En effet, la sonde spatiale Cassini a mis en évidence que le satellite hébergerait un vaste océan souterrain. La profondeur de ce vaste océan pourrait atteindre les 10 kms, cette couche liquide se trouvant elle-même sous 30 à 40 kms de glace. La présence de cet océan souterrain ferait d’Encelade un des endroits les plus intéressants du système solaire pour la recherche de micro-organismes extraterrestres. Mais on ne parle effectivement que de micro-organismes, pas de civilisation avancée.
L’astronome Frank Drake en 1950 avait fait une estimation du nombre de civilisations technologiques avec lesquelles il nous serait possible d’échanger des messages radio. Notre voie lactée hébergeant 100 milliards d’étoiles , si chaque étoile est escortée d’un cortège de planètes, il y aurait 100 milliards de systèmes planétaires. Si chaque système planétaire contient en moyenne 10 planètes, il existerait 1000 milliards de planètes dans notre galaxie.
Mais n’allez pas chercher la vie telle que nous la connaissons. Nombre de nos idées sur les extraterrestres exhalent un relent d’anthropomorphisme car nous ne connaissons qu’une seule forme de vie, la nôtre. Jusqu’à nouvel ordre, nous constituons la seule espèce intelligente connue à être entrée dans l’ère technologique. Nous y avons accédé il y a à peine 200 ans et déjà nous mettons en péril les autres espèces vivantes et notre planète par notre inconscience, notre égoïsme, notre cupidité.
Il est pourtant un argument qui apporte de l’eau au moulin des partisans de la thèse de notre solitude cosmique. Il a été avancé par le physicien Enrico Ferni en 1940, un point de vue appelé le « paradoxe de Ferni » : « Si les extraterrestres existaient ils seraient déjà ici ».
Le raisonnement est simple. La terre étant très jeune par rapport à l’univers, des civilisations technologiques extraterrestres auraient eu pleinement le temps de coloniser la Voie Lactée. Comment s’opérerait une telle colonisation ? A la manière des polynésiens qui ont colonisé les îles du Pacifique. En progressant d’une terre à l’autre. Combien de temps pour coloniser la galaxie ?
Supposons qu’il faille environ 10 000 ans pour aller d’une planète à une autre, la coloniser et après le passage de plusieurs générations, monter une autre expédition à destination d’une nouvelle planète. Le nombre de planètes colonisées croîtra de manière exponentielle ( courbe exponentielle que les élèves de terminale S affectionnent particulièrement ). Bref, s’il existe 10 milliards de planètes habitables dans notre galaxie, il faudrait le temps très court de …. 1 million d’années. Même si les explorateurs prennent tout leur temps et mettent non pas 10 000 ans mais 1 million d’années, le laps de temps pour coloniser la Voie Lactée serait de 34 millions d’année soit moins de 1% de l’âge du système solaire.
Pour contrecarrer cette hypothèse, certains scientifiques parlent de la théorie du zoo. Ils sont bien là mais comme comparés à eux nous sommes trop peu évolués à la fois techniquement et spirituellement, ils n’ont aucune envie d’entrer en contact et nous observent … de loin … à l’instar des visiteurs d’un zoo observant des bêtes en cage.
Le « cropcircle », manifestation d’une présence extra-terrestre ? L’énigme est entière à ce jour.