Décidément, on n’arrête plus les nouvelles technologies en matière de répression routière. Après les radars fixes, les radars mobiles, les radars tronçons, voici le dernier né: le radar de stop. Le système vidéo enregistre tout simplement la plaque d’immatriculation des usagers de la route qui ne marquent pas l’arrêt au stop.
[br]
Alors que régulièrement motards et automobilistes manifestent leur colère contre les radars « pompes à fric », la commune de Yerres dans l’Essonne vient de tester ce nouveau dispositif de détection de « stop brûlé ». Ses caméras, dont les vidéos sont analysées par la police municipale de Yerres, auraient enregistré 500 infractions en une demi-journée … bien que signalé par un panneau !
[br]
[br]
L’addition est donc salée pour les automobilistes puisque chaque contrevenant encourt une amende forfaitaire de classe 4, soit 135 euros et la perte de 4 points sur son permis de conduire.
[br]
Ce qu’il faut savoir :
1. L’inobservation du stop constatée à l’aide de ce type de radar permet aux agents de police de verbaliser et de dresser un procès-verbal. Ce dernier est alors adressé au titulaire de la carte grise du véhicule pris en infraction.
2. Dans ce cas, le titulaire de la carte grise peut suivre la même procédure de contestation que pour les infractions constatées par radar automatique (vitesse, feu rouge), en indiquant ne pas être l’auteur de l’infraction. Ainsi, il ne perdra pas de points car il ne peut être identifié comme auteur de l’infraction (le cliché photographique étant pris par l’arrière).
3. S’il arrive à démontrer qu’il n’était pas le conducteur du véhicule le jour de l’infraction (témoin, billet d’avion, relevé de CB etc.), il ne paiera aucune amende. Le juge ne pourra pas le condamner, ni au paiement de l’amende, ni à une perte de points, ou le contraindre à dénoncer le véritable conducteur de l’infraction.
[br]
[br]
Dans l’immédiat, un seul de ces radars est actuellement déployé. ARS2R ( Agence française de sécurisation des réseaux routiers ) expérimente cette nouvelle machine, principalement pour tester l’algorithme de reconnaissance de plaques, dans l’optique de le rendre plus précis. Il faut s’attendre à voir fleurir ce type de radars aux stops de France dans les prochaines années. Encore faut-il qu’ils soient situés sur les routes les plus accidentogènes.
[br]
Quelques chiffres :
– 712 radars de feux rouges déjà installés sur les routes de France.
– Le non-respect des priorités est la 3e cause de mortalité routière ( 14% des accidents mortels ).
– 2015 a fait 3.464 morts et 70.442 blessés dont 26.143 hospitalisés. Le nombre de décès a augmenté de +2,4% en 2015 par rapport à 2014, mais le nombre de blessés a reculé de -3,6% à 70.442 (73.048 en 2014).
– La vitesse est incriminée dans 32% des accidents mortels, l’alcool dans 21% des cas, loin devant le non-respect des priorités (14%) et… les stupéfiants (9%).
– 233 morts en janvier 2016 (-10,7% par rapport à janvier 2015)
[br]
Où va votre argent quand vous vous faites flasher ? Sur les 600 millions d’euros que rapportent chaque année les radars fixes, un tiers va à leur entretien et à la rénovation du parc. Un tiers est consacré à la rénovation des routes. Le dernier tiers est alloué aux collectivités territoriales.
[br]
Le saviez-vous ? Les automobilistes parisiens ont peu de risques d’être verbalisés pour avoir grillé l’arrêt au « stop » car il n’existe qu’un seul panneau de signalisation « stop » dans toute la capitale. Cet unique panneau est positionné sur le domaine public juste à la sortie d’une entreprise de matériaux de construction située quai Saint-Exupéry, dans le XVIe arrondissement.
[br]
Un nouveau radar dans la panoplie des outils de répression : le radar de stop

Par
Posté le
